Les maillons des Lo Piccolo et arrestations (2007)
source :
Catturandi - La lutte à mort contre la Mafia
I.M.D.
Music & Entertainment Books - 2010
Les maillons identifiés pour l'arrestation des Lo Piccolo :
Troisième maillon :
Ciaramitaro Domenico
Mangione Salvatore
Gioè Andrea
Mannino Calogero
Catalano Michele
Serio Domenico
Serio Nunzio
Bonaccorso Andrea
...
Deuxième maillon :
Nuccio Antonino "Pizza"
Adamo Andrea
Franzese Franco
Pulizzi Gaspare
...
Premier maillon :
Palazzolo Vito (de Cinisi)
Piffero Filippo (de Giardinello)
Di Bella Pippo (de Montelepre)
Maillon zéro :
famille Targia (de Terrasini)
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Troisième maillon :
Le troisième maillon est formé de subalternes disséminés sur le territoire (généralement limité au quartier d'une ville) qui contrôlent les déplacements et ont pour mission de signaler la présence de policiers ou de membres de factions ennemies.
La composition du troisième maillon est variée : dealers, receleurs, voleurs, simples artisans ou commerçants complices qui, pour s'attirer les faveurs du parrain, en deviennent les yeux et les oreilles.
C'est alors que des quartiers entiers se "soumettent" aux parrains et il devient quasiment impossible aux forces de l'ordre d'y pénétrer sous couverture. Une camionnette de l'Enel ou des Telecom échappera rarement à ces yeux, plus efficaces que mille caméras de surveillance, qui compliquent encore davantage le travail des limiers.
Deuxième maillon :
Le deuxième maillon est formé d'hommes de confiance, ceux qui rencontrent le parrain lors des réunions, lui transmettent les messages et l'argent et assurent sa protection lors des déplacements : ceux qui, dans le milieu, s'appellent les colonels.
Bernardo Provenzano, après l'arrestation de Benedetto Spera, avait renoncé à ces réunions périodiques avec les autres parrains car il avait pressenti qu'elles seraient dangereuses.
Malgré l'expérience négative du zio Bino, les Lo Piccolo, au contraire, ne se sont jamais inquiétés, et c'est lors de l'un de ces sommets que les hommes de la police d'Etat les capturèrent.
Premier maillon :
Le "maillon un" est le chauffeur, la personne chargée des déplacements, qui accompagne le mafieux aux réunions avec les autres parrains. Le chauffeur connaît rarement la cachette de son chef, car il le conduit de lieu neutre en lieu neutre, changés de temps en temps, utilisant toujours des véhicules différents qui ne lui appartiennent pas. De cette façon, le chauffeur protège son chef d'une identification facile, d'éventuelles actions des forces de police et, encore plus important, d'actions violentes de factions ennemies.
Maillon zéro :
Le complice, le dernier maillon, dont le casier judiciaire est vierge, n'appartient pas à l'organisation et en est généralement inconnu. Et qui est également inconnu des forces de l'ordre : absent des archives, fuyant les communications croisées et si son casier judiciaire n'est pas vierge, c'est pour de petits délits anciens.
La plupart des structures d'enquête ont pu constater sur le terrain un système de complices en maillons fermés (1).
Ce système, utilisé uniquement par les individus qui disposent de ressources économiques considérables, consiste à recourir à de nombreux complices chargés de missions bien définies. Le maillon le plus proche du complice est celui qui possède les plus grandes responsabilités et les plus grands avantages, celui qui héberge le mafieux en cavale, et celui que j'appelle le "maillon zéro".
Une deuxième maison est souvent utilisée pour la planque, qu'elle appartienne au complice ou qu'elle soit empruntée, si possible dans un lieu de vacances suffisamment éloigné du domicile habituel du mafieux, où il est facile de se mêler aux villageois sans avoir peur d'être reconnu.
Quand la période de vacances est terminée et que la famille réintègre sa résidence, le mafieux déménage avec ses complices ou, plus vraisemblablement, change de complice le plus proche et donc de "maillon zéro".
En plus de l'opportunisme lié au mimétisme, avoir la chaleur d'un foyer, même si ce n'est pas le sien, offre au mafieux loin de chez lui la possibilité de mener des activités de la vie quotidienne, comme regarder la télévision ou écouter de la musique.
(à suivre)